Will est né pour l'action, les sensations fortes et surtout la rage de vivre. Une rage destructrice, ceci étant dit. Il fait tout pour vivre à son maximum, tout en se fichant des possibles conséquences qui peuvent arriver. Il aime sentir l'air vibrer lorsqu'il est sur sa moto, ou encore l'odeur du feu de forêt. Il est quelqu'un de solitaire, mais il n'apprécie pas la solitude. Ce qui est très étrange, car il est toujours très réticent à l'idée de se faire des amis. Il ne ferra jamais le premier pas, et sera très très agressif au premier abord. Mais si on persiste à insister à être son ami, il finira par céder et sera plus ou moins agréable avec vous. Il n'est pas très ouvert aux opinions qui sont différent du sien, et il est surtout très obstiné. Têtu, vous ne réussirez jamais à le faire changer d'avis.

Il aime aussi la musique qui vibre, alors son travail en tant que barman est parfait pour lui car il lui permet de pouvoir écouter de la musique. Il habite dans un grand bloc d'appartements, au dernier étage. L'appartement est à son image : des murs noir charbon, des affiches de groupe de rock, et surtout une tonne de bouteilles de bières vides cachant le sol. Il fume pour deux et ses poumons sont massacrés, mais bon. Il est plutôt repoussant, enfin c'est l'avis des clients du bar, parce que c'est sûr qu'il est loin d'être l'homme le plus propre du monde. Après tout, il est la Destruction.

C'est quelqu'un de très méfiant, qui est toujours sur ses gardes même au moment ou il n'a rien à craindre. Il est toujours sur ses gardes, prêt à se défendre. Il traîne toujours une arme sur lui, ce qui fait souvent peur aux gens. Certains pensent même qu'il est un terroriste, parfois. Quand il se promène dans les rues, les gens l'évitent très souvent. Il est craint, mais comme on dit : Will aboie, mais il mord rarement.

Une famille redneck, vous connaissez? Des fermiers, pour la plupart, avec des gros fusils, qui tirent un peu sur tout, et surtout qui n'ont pas de cervelles? Vous voyez, maintenant? Bien, les Hortons sont des redneck, et en plus du pur sang. Alors sa mère était un peu folle sur les bords, et évitons de parler du père, qui était un alcoolique finis, un peu trop violent avec ses quatre enfants. Parfois il brisait sa bouteille de bière en deux pour ensuite frapper Will avec, le jeune garçon en larmes parce qu'il avait brisé un vase sans faire exprès, et que les Hortons ils ont pas beaucoup d'argent. Chaque miche de pain compte et chaque goutte d'eau ne doit pas être gaspillé. Parfois il ne se lavait pas pendant une semaine, ils vivaient dans des conditions misérables, et cela ne semblait pas vraiment déranger les parents. Les parents se détestaient, c'était ça le pire.

Un jour, lors d'une bataille plutôt agitée, le père assomma sa femme avec une poêle, tapant une fois, deux fois, trois fois.
Il ne s'arrêta pas tant qu'elle continuait de respirer.
Morte, morte, morte.
Il avait un peu trop bu, ce n'est pas sa faute, monsieur le juge. Il n'était pas conscient de ses actes, monsieur le juge.
Mensonges, mensonges, mensonges.
Il était parfaitement conscient de ce qu'il faisait, c'était ça, le plus dégoûtant. Les enfants furent appelés pour témoigner de la tyrannie de leur père, tous acceptèrent. L'aîné, Will, fut le premier à avouer les choses horribles qu'il leur a fait subir, étant le plus grand, il était aussi le plus protecteur envers ses frères et soeurs. Il cracha sur son père alors qu'il rentrait en prison, et celui-ci garda un visage parfaitement placide.
Visage monotone, et sans-coeur.
Le Texas ne lui donna une peine de 35 ans, mais Will voulait la peine de mort.
Mais le Texas est un sale Etat de merde qui ne donne la peine de mort qu'aux Noirs. Ils furent éparpillés dans des familles d'accueils, et Will perdit contact avec tout ses frères et soeurs, à contre-coeur. Il était très renfermé sur lui-même, faisait des cauchemars et criait la nuit qu'il n'était plus capable de supporter cette vie qui ne valait pas la peine d'être vécue.
C'est comme si quelqu'un l'avait entendu, et lui donna ce qu'il voulait : une maladie incurable. Il allait mourir dans les 5 mois s'ils ne faisaient rien.
Et ils n'ont rien fait.
Après tout, il arrêtait pas de se plaindre, le sale gosse.
En plus, il empêchait la jeune Olivia de dormir.
C'est pas une grande perte, monsieur le Juge.
Je comprends, je comprends.

On l'a laissé pourrir sur un lit d'hôpital pour les pauvres, le laissant agoniser, les murs blancs le rendant fou.
Après tout, il allait finir par être comme son père, hein.
"La folie, c'est héréditaire."
Ouais, c'est ça, c'est ça, et puis tant qu'à faire, l’imbécillité, c'est contagieux, parce que l'Amérique est remplie d'imbéciles de ton genre.