Chemical Reaction
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Chemical Reaction

Si vous croyez qu'il y a rien après la mort, vous avez tort.
 
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 "Ce qui est mort ne peut mourir" [libre]

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Ana Hunter
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Ana Hunter
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MessageSujet: "Ce qui est mort ne peut mourir" [libre]   "Ce qui est mort ne peut mourir" [libre] Icon_minitimeDim 8 Juin - 12:04

  Mes yeux s'aventurent. Il s'aventurent hors de leurs orbites, et iraient si ils en étaient capables aux confins du monde. Mais ce soir là ils sont posés sur la porte d'une maison. Des murs de pierre, un toit bancale, et une porte rose plutôt mal peinte, on pouvait aisément deviner à quel point le bois sous la peinture étaient abîmé par l'âge. Strié d'entailles, comme si on y avait lancé des couteaux. Ici plus rien ne semble avoir d'histoire. Ici, les histoires, on les écrit. parce qu'on perd son passé en arrivant, en même temps que l'on perd sa vie.
  Les yeux fermés, sans chercher à voir plus longtemps, je compose un récit. J'aimerai le graver dans la pierre, mais je n'ai que mon esprit pour écrire, et un esprit n'entame pas la chaire de roche qui constitue ce monde. Qu'importe, de toute façon persone ne lira, car personne ne lit jamais. Ici, tout est oublié.

- D R E A M   O N -

  Sous une main fine la porte se pousse; Elle est noire, elle est sale, et toujours pleine des marques que sa longue vie lui avait faîtes. "Papa ?" Non, il n'était toujours pas là, papa, et il ne sera plus jamais là. Et pourtant je continuerai à l'appeler, tous les soirs en rentrant. J'attrappe un couteau dans la cuisine, et sur le boût de bois branlant je dessine une énième marque. Une énième réponse perdue. Ca commence à faire long, bientôt je n'aurai plus de place, car le principe d'une marque c'est que jamais, jamais elle ne s'efface.

- D R E A M   O F F -

Mes yeux se rouvrent. Et le soir semble de plus en plus noir, et le silence ambiant est de plus en plus lourd. Et j'ai peur, encore.
Je reste paralysée, assise sur mon rocher, devant la grande maison vide. A penser et repenser, tout en ayant peur de me rendormir. Mes rêves ont l'air tellement réels, c'est effrayant. Et je ne peux m'empêcher de les trouver beau, car c'est grâce à eux que je m'évade un instant de ce paradis perdu ou il fait si froid.

  Je reste seule, et effrayée, et morte, si morte que j'aurai presque envie de mourir une deuxième fois, histoire de voir si je n'aterrirai pas là où l'on m'a toujours dit je finirai: le néant. Mais un néant moins sombre.

Me frappez pas, je le sais que c'est mal écrit. Ayez pitié, c'est tellement plus humiliant.
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Violet Youth
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MessageSujet: Re: "Ce qui est mort ne peut mourir" [libre]   "Ce qui est mort ne peut mourir" [libre] Icon_minitimeDim 8 Juin - 13:19




pâle morosité


qui ne veux plus s'en aller.
*thème*



Je fixe les ombres, les ombres de nos cœurs arrachés , les ombres de nos yeux vidés, transpercés, balancés lâchement sur le bas-côté, nous privant de cette vue qui ne nous n'apporte pas grand chose. Des horreurs, toujours encore, mais rien n'étonne, rien ne s'arrête jamais. Et les gens continuent d'avoir peur du noir, alors que leurs yeux ne peuvent plus rien voir.

J'aime bien savoir que je suis différente, que le noir ne m'effraie pas, ne me rebute pas mais ne m’attire pas non plus. J'aime savoir que je suis tolérante, que le noir m'accepte comme moi je l'accepte, savoir qu'il fait un peu plus parti de moi chaque jour. Et quand je ferme mes yeux je me rappelle qu'il est là tout proche, si proche qu'il pourrait me pousser, qu'il pourrait me regarder m'écraser, rependre ma chair, mes os et mes organes délaissés sur le sol gris et poussiéreux.
  Si vaillant, si tristement vaillant. Mon esprit l'est, trop pour me permettre de partir de cet enfer appelé paradis, ou tout n'est qu'un trop plein de joie, ils m’écœurent, tous autant qu'ils sont, à sourire, continuer de rire. Je voudrais les frapper avec mes maux, je voudrais les faire taire avec mes mots, mais je ne suis capable que de me taire et de prétendre d'exister. Après tout, nous ne sommes qu'à moitié mort, qu'à moitié conscients.


 J'aurais aimé être quelqu'un d'autre quand j'y pense. J'aurais aimé être autre part, loin d'ici, loin de cette île sans issue, qui au lieu de ressembler à un paradis, devient une prison ou l'océan est une barrière plus résistante que l'acier. Et pourtant, me voici, face à cet étendu d'eau qui abrite les haines, les pleurs et les autres états d'âmes des dieux et des habitants burlesques de cette ville immergée. Le vent à beau souffler dans mes cheveux, il ne me fait qu sentir un peu moins morte, un peu plus seule. Son souffle me crie, me crie que je ne suis pas au bon endroit, que rien ne va, que tout me mens. J'aurais aimé être quelqu'un d'autre quand j'y pense, quelqu'un d'heureux, quelqu'un.


 " Et quand tu mourras, tu iras au paradis. " L'église nous bassine avec ses conventions inutiles, ces phrases prononcées les mains jointes, les yeux clôt, et sur les lèvres, la ferveur d'y croire, de croire à un monde meilleur, ou le sang serait remplacé par de l'eau, que les cadavres ne joncherais pas les sols dans leur mimique qui leur est propre, dans ce masque cireux, dernier aspect vivant. Et leur yeux, fondant comme une bougie allumée, fondant à cause de leur cœur qui brûle, qui se renverse, qui vomit sa haine, de ce cœur qui s'arrête aussi rapidement que la flamme soufflée par nos lèvres, nos lèvres qui prient pour ce monde parfait, et même pour une vie parfait, mais ce qu'ils ignorent, c'est que la mort l'est plus que la vie.


 Je me retourne, l'écho des vague me briserait si je ne l'étais pas déjà. Mes jambes se mettent en marche, remontant le sable fin, m’enfonçant comme pour m'y retenir. Et sur un rocher, un rocher tout ce qu'il y a de plus banal s'y trouve une femme. Une femme avec un corps, des yeux, une bouche, des jambes. Mais c'est un humain. Je n'aime pas les humains, je n'aime pas ce qu'ils deviennent, je n'aime pas les humains, les vivants, et les morts.

Mais je m'approche, pour m'adosser à ce rocher, pour fixer cette porte peinturlurée. Et la lune, si elle pouvait parler, nous trouverait bien conne à fixer cette baraque comme des demeurées.



( Lol, il est trop beau ton rp, arrête un peu )
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Ana Hunter
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MessageSujet: Re: "Ce qui est mort ne peut mourir" [libre]   "Ce qui est mort ne peut mourir" [libre] Icon_minitimeLun 9 Juin - 7:14


COLD NIGHT


  Je la laisse s'avancer. Lentement elle s'approche, et je reste immobile sans même me retourner. Tristement, je m'accroche, au froid, pour échapper au silence peu troublé par ses pas. Je déteste le silence. Le silence est mort. Ici, tout est mort. C'est une illusion. C'est un rêve, un mensonge, des affabulations. Je sais que nous sommes tous emprisonnés sous la terre, les chaires pourrissant, sans aucune perspective de monter vers le ciel. "Papa, plus tard, je veux être une étoile", lui avais-je sans doute dit. J'aime les étoile. Pourquoi ne les aurai-je pas aimé lorsque j'étais en vie ?
"Parce que tu as peur de la lumière", me rappelèrent encore les cicatrices, ces longues lettres entrecroisées qui peu à peu avait formé des mots, qui peu à peu, avait traduit des maux. Je crois bien. Après tout, je ne m'en souviens pas. Mais ça ne devrait pas me rendre triste? Ca appartient au passé. Tout appartient au passé, dans un endroit ou il n'y a pas d'avenir.

  Doucement, c'est son souffle que je sens derrière ma nuque. Je rentre les os, souhaitant disparaître, je déteste le contact. J'ai peur, encore, ça me dégoûte, ça me trouble, tu ne vis pas, alors pourquoi respires-tu ? Je rouvre les yeux, mes grands yeux clairs, offrant à la nuit leur cérulée contemplation, leur admiration bleue.
Bougeant à peine les lèvres, je m'adresse à elle. Je le sais à la cambrure de son dos, que c'est une fille, les hommes n'en ont pas une aussi fine.
"-Toi aussi, tu ne peux pas dormir ?"

  Quelle ironie, la mort n'est-elle pas vue comme un repos éternel ? Je veux vivre, ressentir ou mourir dans la plus atroce des souffrances.
J'implore tous les soirs une quelconque divinité de m'épargner, de me sauver de cet enfer blanc. Je déteste cette île. Je déteste ces gens. Je déteste mon esprit qui s'acharne à animer ce cadavre pâle. Ce cadavre fin, fin à en disparaître.

  La nuit est sombre. Et ce soir encore, mon coeur qui ne bat pas est submergé par les ombres.
La nuit est noire, et, encore ce soir, j'attends qu'elle passe, pour ne plus jamais dormir, pour ne plus jamais voir ces fragments de souvenirs.
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Violet Youth
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MessageSujet: Re: "Ce qui est mort ne peut mourir" [libre]   "Ce qui est mort ne peut mourir" [libre] Icon_minitimeJeu 12 Juin - 14:44




corrompue


battue, absolument fichue
*thème*



Les nuages sombres, comme des paupières géantes s'abattant sur le ciel bleu se déplacent laissant le vent se glisser contre ma nuque, jouant avec mes cheveux roux, les mêlant à ceux blonds, de la jeune fille assise à mes côtés. Et mes doigts crispés sur la pierre brute semblent s'arracher, ma peau pâle semble prendre feu, m'arracher peu à peu à une certitude compromise, dans cette folie ambiante, ces rappels s'ensuivant " tu n'es pas vivante, tu es un échec, un putain d’échec. " Mes bras ne sont que de la peau sur des os, des muscles et tendons me servant à me rattraper lorsque trop tard dans la nuit, j'essaie de sauter du balcon.

Je pensais à la mort étant un endroit idyllique, un endroit ou les gens perdus dans cette chose stupide, pâle et sans intérêt appelé vie se retrouvait, ou mon hamster, mon grand-père et même le curé; l'Abbé Pierre serait tous assis en rond, te ferais rire, te ferais oublier que tu n'es qu'un amas de souffrance brute, qu'un petit cri dans le noir, t'es rien, mais tu prétends être vivant. Je pose mes yeux sur les bras de la jeune fille. Des bras écorchés, des bras si fins qu'ils se briseraient si on les tordaient.

Cette fille, inconnue, qui pourrait autant être joyeuse que triste, cette fille avec ses yeux pâle, cette fille avec ses yeux bleus. Des hématomes trop présent, comme si ont l'avait frappé avec nos maux, comme si on l'avait poussé à couper toutes les veines de son corps, comme si on avait voulu la noyer dans le bleu de ses pupilles. Tout est controversé ici, et lorsque la lumière agresse mes yeux, lorsqu'elle menace de brûler les restes de ma peine, je me prends à rêver, rêver que tout ceci n'est que cauchemar, que, tôt ou tard, j'allais me réveiller en sursaut, serrer très fort mon oreiller, ma couette ou je ne sais quoi. Mais tout ces corps se traînant, déambulant dans les rues me rappellent, me rappellent que nous ne sommes que de la peau affaissée sur nos os désordonnés. On se bute, on chute, on arrive plus à trouver le sourire, à dormir, parce que pour certains d'entre nous, qui sommes morts comme des con, lorsqu'on pense au passé, à notre mort, on ne peut s'empêcher de voir la bouteille de Calgon.

Je soupire doucement, fixant cette maison, sans grand intérêt, je voudrais courir sans jamais m'arrêter, sans jamais plus respirer.

"-Toi aussi, tu ne peux pas dormir ?"

Je voudrais répondre que je ne peux ni dormir, ni vivre, ni sourire. Je voudrais n'être qu'un déchet, un bout de corps calciné, qu'il n'y ait jamais rien eu après m'avoir foutu sous cette terre, que mon corps putréfié se fasse peu à peu bouffer par tout ces vers.

" - Les insomnies. Et toi ? "

C'est faux, ce n'est pas les insomnies, j'ai juste peur de refermer les yeux et qu'à mon réveil, je sois dans un endroit encore plus mielleux, faux et irritable que celui-ci.


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